lundi 4 mars 2013

Dieu avec nous....


Deuxième partie d'une prédication du 3 mars 2013. Dans le contexte d'un culte à thème sur l'église persécutée.

Ce texte nous parle donc la présence de Jésus à nos cotés – même au milieu de nos tempêtes – y compris dans les jours difficiles de nos vies qui peuvent ressembler à des tempêtes. Car si Jésus à autorité sur la création, ça veut dire qu'il a surement autorité sur les circonstances, et les tempêtes de nos vies. Que ce soit les tempêtes qui vivent nos frères et soeurs persécutés pour leur foi – ou bien nos tempêtes dans nos vies de tous les jours.

Car le même Dieu qui permet aux chrétiens persécutés de vivre leur foi dans des situations parfois extrême est auprès de nous. Ce n'est pas que les chrétiens des autres pays sont de super-chrétiens, différents de nous – c'est qu'ils servent un très grand Dieu, – et – bonne nouvelle – nous aussi, nous servons ce même Dieu très grand.

Donc juste brièvement – j'aimerais attirer notre attention sur 3 choses:

D'abord, si les disciples se trouve dans cette tempête effrayante – c'est parce qu'ils ont suivi Jésus et ils sont montés dans le bateau. C'est à cause de Jésus qu'ils se trouvent prise en tempête. C'est parce qu'ils l'ont suivi. L'application à l'Eglise persécutée n'est pas compliquée à trouver – c'est à cause de leur fidélité au Seigneur que nos frères et soeurs connaissent la persécution – que ce soit par les autorités de leurs pays et par leurs voisins ou même au sein de leurs familles.

Et nous alors ?

Je pense qu'il est important pour nous de nous rendre compte de cela aussi – car très souvent  face à la difficulté, dans nos tempêtes, nous appliquons un raisonnement extrêmement séducteur – mais faux. Très souvent  face à la difficulté – nous nous demandons ce que nous avons fait pour mériter cela. Comme si tous nos tempêtes – tous nos difficultés – était toujours et automatiquement les conséquences de mauvais actions ou de désobéissance de notre part. Mais ici, nous voyons les gens vivre une situation vraiment difficile et effrayante – et nous savons que c'est parce qu'ils ont suivi Jésus.

Je nous invite donc ce matin de nous permettre l'idée que des fois, certains de nos difficultés – certaines de nos tempêtes -  viennent à cause de notre fidélité au Seigneur. 

Car les circonstances extérieurs de nos vies sont un très mauvais indicateur de notre fidélité au Seigneur. Suivre le Seigneur peut nous amener au plein milieu de la tempête. Comme nos frère et soeurs de l'église persécutée, nous ne sommes pas appelés à la richesse, à la santé, à la réussite – et même pas à une vie tranquille ou facile – nous sommes appelés à la fidélité.

Donc quand viennent les tempêtes – et, il faut l'avouer, les tempêtes viennent de temps en temps dans toutes les vies – au lieu de se dire "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter celà" on fera surement mieux de faire comme les disciples – et crier vers le Seigneur.

Ce qui m'amène à mon deuxième point.

Les disciples ont peur – et leur peur est bien fondé. Ce sont des professionnels de la mer après tout – ils savent bien reconnaître une situation dangereuse.

Et donc ils se tournent vers Jésus – et ils crient au secours. "Seigneur ! Sauve-nous !" Et comme ça nous arrive aussi très souvent – quand ils crient vers le Seigneur, ils découvrent quelque chose de très important – qu'il était déjà là tout le temps !

Quand on a peur et on crie vers le Seigneur - il n'arrive pas de loin pour nous aider, comme s'il était Superman. Il est déjà là – en plein milieu de la tempête avec nous. Et comme dans cette tempête sur le lac de Galilée – la tempête n'aura pas le dernier mot. Jésus est Seigneur. Et c'est Lui qui aura le dernier mot. Il maîtrise la situation. A nous, comme les disciples de nous en rendre compte et de profiter de sa présence en nous tournant vers Lui avec cette même prière – Seigneur, sauve-nous.

C'est une des choses qui m'a impressionnée en préparant pour ce matin. En lisant et en regardant les témoignages de nos frères et soeurs persécutés – ils sont très conscients de la présence de Jésus à leur coté. Qu'ils ne traversent pas leur tempêtes, leur difficultés, tout seuls. Pour en citer un, pasteur emprisonné pendant 18 mois:

"J'ai souvent senti que Dieu me protégeait  En prison, quand quelque chose se passait, tous les prisonnier étaient battus. Mais pour moi, c'était comme si j'étais protégé par un mur, je ne recevait pas les coups."

Et nous aussi, nous pouvons nous rendre compte de la présence du Seigneur dans nos vies de tous les jours. On n'a même pas besoin d'attendre l'arrivé de la tempête. Après tout, Jésus était déjà dans le bateau avec ses disciples avant le début de la tempête. Tout comme il est avec nous dans notre train train quotidien. Il suffit de faire attention – d'être éveillé aux signes de sa présence.

Pour terminer, un petit mot sur les paroles de Jésus à ses disciples. Car si on lit ce texte à la va vite – on pourrait se faire l'idée que Jésus les gronde pour le fait de l'avoir réveillé.

Mais quand on fait un peu attention, on se rend compte que que les reproches de Jésus s'adressent à la tempête et non pas aux disciples. Jésus ne dit certainement pas aux disciples qu'il ne fallait pas le déranger.

Que faire de ce qu'il dit (ou plutôt crié pour se faire entendre au plein milieu de la tempête): "Pourquoi êtes-vous si peureux, gens de peu de foi ?" Malheureusement, Matthieu ne nous dit pas comment il l'a dit ! Est-il en train de les gronder, de leur faire le morale ? Ou bien, est-ce qu'il l'a dit en souriant ? Je suis de ceux qui pense entendre une sourire dans sa voix...

Je le lis comme ça parce que moi aussi, je suis une personne qui a très peu de foi. Il y a même des jours ou j'aimerais avoir même un tout petit peu de foi. Et je ne pense pas être la seule ici présent ce matin.

Ce que je trouve encourageant ici est que Jésus reconnait que ses disciples n'ont qu'un tout petit peu de foi – et Il sait qu'ils ont peur – comme ça nous arrive aussi des fois - et ça ne l'empêche pas du tout de venir à leur secours. Car la présence, l'action de Jésus dans nos vies ne dépend heureusement pas de la quantité ou la force de notre foi - ça dépend de la grandeur de l'amour, de la grâce de Jésus – ce qui est immense, infiniment grande.

Et c'est ce Jésus qui nous invite à le suivre. A prendre le risque de monter dans le bateau avec lui et prendre le large - tout en savant que des fois on aura a affronter la tempête, que des fois nous aurions peur – mais surtout tout en savant qu'il est là, avec nous, à notre coté – et que c'est Lui qui nous sauve.

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